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L'exposition 2°20, la France par le milieu

Du 24 novembre au 13 décembre 2020

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L'exposition, c'est fini! 

Pour voir ou revoir les œuvres de Jean-Michel Leligny, vous pouvez consulter la galerie en ligne ou les réseaux sociaux de l'exposition.

Qu'est-ce que 2°20 ?

En 2011, après de graves problèmes de santé, Jean-Michel Leligny cherche à renouer avec la photographie personnelle. Le 25 juillet 2011, il entreprend un voyage d’un mois, qu’il termine le 24 août. Sans vraiment savoir les photos qu’il pourra faire, il décide, dès le premier jour, à Dunkerque, de ne pas faire plus d’une photo par jour, ce qui l’a fait réfléchir et prendre son temps avant d’appuyer sur le déclencheur. Le choix de l'argentique s'explique par un refus de l'immédiateté du numérique.

Présentation générale

Jean-Michel Leligny a choisi de faire ce voyage à vélo, et ce, pour plusieurs raisons. Entre la marche à pieds trop lente et la voiture trop rapide, il a choisi le vélo pour son rythme et l'engagement physique. En effet, cette lenteur permettait au photographe de prendre le temps de découvrir l’environnement dans lequel il évoluait, de découvrir des endroits qu’il n’aurait pas vus, ou auxquels il n’aurait tout simplement pas eu accès en voiture par exemple.

Un voyage à vélo

Afin de donner un sens à son travail et pour garder une certaine cohérence, Jean-Michel Leligny a décidé de suivre le méridien de Paris, d’une longitude de 2°20. Ce méridien coupe la France plus ou moins en son milieu. La combinaison de ces deux informations a permis à Leligny de nommer son projet : 2°20 ; la France par le milieu. Ce titre peut avoir deux significations. Ainsi, le “milieu” peut faire référence au centre géographique, mais également à un “milieu” davantage social.

Un méridien

Une réflexion sur la société

A travers 2°20, Leligny montre une réflexion sur la société. Il fait une critique : “En vélo ou sur street view, on peut avoir les même photos, ça en dit beaucoup sur notre société”. Désormais, avec certains outils numériques, on n'a plus besoin de se déplacer pour voir des choses.

C'est également une réflexion sur le rapport au temps. De fait, le photographe travaille en argentique et non pas en numérique parce que le négatif demande beaucoup plus de travail et donc de temps.

Il explique : “Par rapport à Cartier-Bresson qui travaille sur “l’instant décisif” en photo, moi je préfère travailler sur la longueur. Si on revient sur le lieu d’une de mes photos, on aura l’impression que presque rien n’aura changé”.

Comme la photographe Diane Arbus, qui l'inspire beaucoup, Leligny place les sujets photographiés au centre du cadrage. Ce procédé permet de mettre les gens au cœur du sujet, autant dans le cliché que dans la société.

L'artiste a eu à cœur de photographier celle qu’il considère comme la “vraie” France, celle que l’on ne voit pas forcément dans les médias, celle que l’on peut avoir tendance à oublier. Le travail photographique de Leligny est un travail réaliste. Il a consciencieusement réfléchi à chaque photo et il a photographié ce qu’il a vu. Ce qui l'intéressait, c’était “le décalage entre le temps des gens et le temps des médias”. Il cite notamment une étude américaine sur l’afflux de nouvelles négatives dans les médias.

La représentativité des médias

Elle affirme que voir des images et des informations anxiogènes à longueur de journée a un impact sur les gens. Cela fait disparaître peu à peu la compassion de l’humain, habitué au malheur omniprésent dans les médias, compassion qui se transforme en indifférence, en insensibilité. Selon Leligny : “au lieu de nous sensibiliser, la presse nous désensibilise”. C’est une des raisons pour laquelle l’artiste a tenu à accompagner ses photos de coupures de presse, des légendes qui étaient les unes du journal Le Monde des jours correspondants à ceux de ses prises de vue.

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